Semons l'Amour

Marathons 64/100 : 34 km, (Haskovo – Harmanli)

Franchement, c’était plutôt facile encore aujourd’hui. Et vous savez pourquoi ?

“Ouiii. Parce que ça descend jusqu’à Istanbul !”

Ah vous êtes très très forts.

Vous voyez, c’est si simple de se comprendre.

En vrai, c’est surtout parce qu’il y avait “peu” de kilomètres, des ravitaillements réguliers, une chaleur raisonnable et pas d’incertitudes sur mon point de chute et de repos.

A noter, que dans la ville de Harmanli, 30 000 habitants, il y a 2 athlètes qui participent aux JO.

Triple saut et saut en longueur : Gabriela Petrova et Bozhidar Saraboyukov.

J’en profite pour vous partager la rencontre que j’ai faite. Elle s’appelle Adila Bennedjai-Zou. Elle produit des séries documentaire. La première que j’ai écoutée, c’est sur l’Ex-oelogie. La science des Ex.

Adila s’est demandé pourquoi elle était toujours célibataire à 50 ans. Elle est allée à la rencontre de ses ex pour relire son histoire… Avec eux…

Mais là, j’ai écouté la série “le revers de la médaille”. On suit des athlètes pris dans les injonctions de la société, celles de leurs histoires, ses contradictions, les contraintes de la vie, des autres. Des individus comme les autres mais qui ont quelque chose de particulier quand même je trouve : une sorte de force fascinante.

Le revers de la médaille – Adila Bennedjai-Zou, Les pieds sur terre, France Culture

https://www.radiofrance.fr/…/les-athletes-sont-des…

Je commence à avoir un peu de temps les après midi. Parce que je suis moins juste à essayer de récupérer du matin.

Alors j’en profite.

…Pour ne rien faire.

Je sais qu’après Istanbul j’aurais besoin d’être le plus frais possible physiquement et psychologiquement. Et puis parce que c’est agréable d’en profiter.

Je suis parfaitement dans le timing initial. Voir sur le site : https://www.semonslamour.org/parcours-rejoindre-heberger/

Un tracé de 42 km de moyenne journaliers, sans repos, pour atteindre Istanbul le 8 août.

J’écris pour laisser une trace de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai ressenti. Pour le transmettre. Qu’il puisse être entendu plus tard peut être.

On m’a souvent dit qu’on ne comprenait pas bien où je voulais en venir.

Peut-être est-ce parce que je ne le sais pas moi même ! 😅

Je peux juste raconter les étapes par lesquelles il me semble je suis conduit là où je suis.

J’ai connu l’Amour.

Je sais ce qu’il est.

J’ai fait un film pour se demander collectivement si ce n’était pas ce que nous cherchons tous. La solution à nos problèmes. Un film où je rencontrais des personnes pour découvrir le monde à travers leurs cœurs.

Le second était pour dire, comment pourrait-on s’y prendre concrètement. Comment démarrer : quoi, quand, comment ?

Voir les films : https://www.semonslamour.org/ressources/

Et là vie me conduit à ce qui ressemble à un troisième volet d’une ampleur tout autre.

Jusqu’où moi je suis prêt à aller par amour ?

Ce volet est venu par une pensée : tu peux empêcher un soldat de tuer.

Sur ces terres où tous on cherché la voix de l’amour en ne cessant de s’entretuer. Cet acte aura une portée considérable. Pour le monde, pour tes enfants et pour toi.

Es-tu prêt à suivre ce chemin ? A affronter les obstacles qui te feront devenir celui réussira cela ?

Croyez bien que j’ai voulu négocier : vous préférez pas que je prenne soin de moi, comme les gens sympas le suggèrent ?

Ça a amusé la voix.

Bon. Alors j’ai plus que fait confiance en cette voix. Je m’y suis soumis avec joie et excitation.

Mais tout en ayant conscience que je n’avais pas vraiment le choix. J’aurais pu décider sciemment d’être malheureux.

Il serait normal, à ce stade de votre lecture, de considérer que je suis en plein délire.

Mais pour ceux qui auraient cette légitime tentation, je leur dis ceci.

J’ai réalisé tellement de choses sur la base de ces simples intuitions.

Je crois que nous sommes d’abord limités par nos pensées. Notre imagination.

Ce sont nos peurs qui font cela.

Quand je commence à écrire une scène où l’ambassadeur m’offre des Ferrero, c’est en partie pour rire. Mais je conditionne aussi de cette manière ma réalité pour faire advenir mon idéal.

Quand j’écris : je vais aller à Davos en courant, je le rends possible. Quand je montre qu’on peut vivre sans électricité, je montre que les guerres pour préserver nos approvisionnements sont illégitimes.

Quand je bats mes records de course à pied en devenant végétarien je montre que l’idée encore largement présente selon laquelle la force vient forcément des protéines animales est fausse.

A quel point des idées fausses structurent nos vies ? Les volent même…

Quand je vais demander à un soldat, s’il peut respecter la vie et redevenir un homme, je montre qu’il y a la guerre parce que collectivement nous ne croyons pas que nous pouvons l’arrêter. Dans ce cas extrême, il y a tellement de peurs que l’on préfère bien souvent ne pas regarder le sujet, se croire impuissant.

Vous qui me faites l’honneur de me lire, est-ce que vous croyez que je peux atteindre Jérusalem ? Sauver des vies ? Que nous pouvons ensemble décider de vivre ensemble et non les uns contre les autres ?

Je crois que la vie est précieuse et d’une beauté infinie et qu’elle est aujourd’hui menacée comme jamais parce que nous nous sommes laissé enfermer peu à peu dans nos peurs.

Plutôt que crier cette alerte dans des rues où l’on me reprochera d’empêcher les gens de dormir, j’ai jugé plus efficace d’agir en suivant ce qu’est l’amour pour moi. C’est à dire, suivre le chemin qui m’est demandé en acceptant de ne pas savoir où il mène.

Et vous, de quelle folie rêvez vous ?

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