Je crois à l’amour et à la vérité dont parlent les religions

Marathon 86/100 : 50 km, 880 D+ (Dinar – Isparta)

A mon père, c’est son anniversaire. Oui quel mois d’août !

Merci d’avoir fait, avec tes défauts et tes qualités, ce que je suis. Avec mes défauts et mes qualités.

La première bonne nouvelle, c’est que ce qui est fait n’est plus à faire.

La seconde, c’est que je suis toujours vivant et que je vais essayer de repartir demain matin.

La troisième, je suis en train de prendre un gros rappel : quand tu es très fatigué, ton moral peut complètement vriller.

La quatrième excellente nouvelle, je connais le remède : se reposer.

La liste des bonnes nouvelles est longue. En voici une dernière : je viens de passer les 42 km d’avance, soit un marathon et donc une journée, sur la base de 42,125 km à faire en moyenne par jour. 3665.5 km !

Et je l’ai fait dans les étapes de montagne et de chaleur.

C’était pas vraiment calculé mais je pense que cela peut me permettre de réduire sur les 10 derniers ou au moins de me sécuriser afin de reprendre de l’énergie pour l’arrivée.

Mais rien n’est fait parce que tout cela a eu un prix. Voilà 3 fois que j’arrive comme un zombi à l’arrivée, très tard, de sorte que j’ai peu de temps de repos et cette fois avec une ampoule.

Merci d’ailleurs à Gülbeyaz et sa collègue Gülgün qui nous a pris en photo. Outre leurs sourires réconfortants, elles avaient dans leur officine la solution : des pansements seconde peau.

Pas mal de douleurs articulaires aussi qui m’ont empêché de prendre autant de plaisir que j’espérais dans la magnifique parc national de Golcuk. Une autre bonne nouvelle, vous vous avez les photos, sans avoir à vous plaindre de vos tendons.

Spéciale dédicace à Adem Gülşah Tuğrul , Ibrahim, Yagmur rencontrés à Yesilbaskoy. Km21.

Yagmur c’est la magnifique petite fille qui était ravie de voir un étranger dans la boutique de son père. Et moi, j’étais ravie de voir sa joie de jouer à la vendeuse. La vie, ça devrait être ça. Jouer en rendant des services aux autres.

Voilà, rien de plus. J’espère que demain je pourrais ne faire que 37 km. Je vise un hôtel isolé dans les montagnes. Ils ont peut-être des restrictions sur le genre d’après internet. J’ai envoyé un mail en expliquant que je serais sûrement encore un garçon demain mais que j’étais très capable de dormir comme une fille.

Oui, je dis souvent n’importe quoi pour ne pas dormir dehors et espérer enfin atteindre les toboggans d’Antalya.

En attendant, je vous partage un message que j’ai envoyé à la plateforme des ONG intervenant en Palestine. Parce que je crois que ça précise bien mon intention et que cela vous permettra, si vous le souhaitez, de soutenir, à votre manière, cette intention :

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Bonjour,

Je suis Antoine Vernier. Je suis parti d’Angers en courant des marathons chaque jour persuadé que ce qui peut le mieux arrêter les guerres c’est l’amour.

Je suis actuellement au 86e marathon.

Je pense en faire 100 et passer par Chypre où je prendrais un avion pour atterrir à Tel Aviv le 4 septembre prochain.

Je raconte mes rencontres autour de ce projet sur ce site.

Je souhaite venir au plus près de Gaza en courant pour m’adresser aux soldats des 2 camps.

Je ne sais pas comment. Juste pour leur dire que je crois à l’amour et à la vérité dont parlent leurs religions respectives.

Et que lorsqu’eux trouveront la paix, alors je crois que le monde entier changera.

Il est difficile de mesurer les urgences auxquelles vous faites face. Ma requête pourrait paraître audacieuse. Mais je sais aussi l’importance d’aller à la source de ces problèmes. Le coeur des hommes.

C’est pourquoi j’aimerais que vous puissiez m’aider à être entendu par les soldats.

Merci pour tout ce que vous faites. Pour chacun de nous finalement.

Antoine