Semons l'Amour

Marathon 36/100 : 47 km, (Guesthaus House MM quelque part au dessus de Gotina – Ruse)

“C’est vraiment un tapis de conneries tout ce que tu écris… les deux derniers, ça vole pas haut… si les gens sont bons avec toi, c’est juste pour participer à ta survie et que tu ailles au bout de ton chemin, ils n’en ont rien à branler que tu arrêtes cette guerre… d’ailleurs tous savent très bien qu’il n’en sera rien et c’est aussi pour cela qu’ils sont bons avec toi, parce qu’ils savent ta cause perdue, mais encourage le geste, non en rapport à son but, mais parce ce qu’il coûte à ton corps et que tu te présentes à eux avec ce corps fatigué et endolori. Ils ont de la compassion pour lui, le reste n’est qu’encouragements gratuits et sans fond… tu débarquerais en bagnole, aucun ne t’ouvrirait sa porte…”

Auteur/autrice : x, publié sur Semonslamour.org

Le magnifique endroit où j’ai dormi étant à 4 km de ma route, je me suis levé avec ce douloureux sentiment de m’en être rajouté 8 en tout.

Et puis, juste avant de partir, j’ai lu ce commentaire que je reçois sur ma boîte mail.

Ça m’a donné matière à réfléchir.

J’en parle parce que je vois beaucoup de positif derrière ce message. Et je ne dis pas seulement cela parce que mes enfants prennent l’avion avec Karine demain.

Je fais un parallèle.

J’avais dit que dissoudre l’assemblée après un résultat de vote pour l’extrême droite, c’était un DJ qui harangue la foule :”je n’entends rien !”.

Pour moi, c’est un principe de respecter la parole de l’autre. Y compris quand ça ne m’arrange pas. Quelqu’un qui te hurle dessus en disant : “maintenant tu arrêtes avec ta maison rose. On repeint tout en vert. Sinon on limitera pas le CO2”. Je ne crois pas que ça amène de belles choses de hurler mais à défaut de mieux, c’est quand même un début de dialogue.

Lui répondre : “tu es complètement idiot, c’est du terrorisme des couleurs” va le conduire à penser “il est complètement idiot à m’imposer son rose”.

D’ailleurs, je pense qu’au lieu de se braquer, si on essayait d’entendre la diversité de ce que le 1/3 d’entre nous cherche à dire, peut-être qu’on enrichirait notre vision. Et peut-être que rien qu’être entendu dans son dégoût du rose, cette “personne symbole” finirait par nous livrer le vrai problème qu’il a avec le rose. Et qu’on commencerait à voir qu’on se ressemble plus qu’on ne croit.

Depuis que j’essaie de porter l’attention sur l’amour, j’ai dû recevoir 4 ou 5 messages très critiques. Sur peut-être 4000 ou 5000 autres, d’encouragements et de gratitude.

C’est un peu plus complexe et pour être un peu plus complet, je dirais qu’il y a aussi 5 à 10 % de commentaires où les personnes m’expliquent comment je devrais faire et entreprennent de me coacher pour mon développement spirituel.

Comme j’ai depuis toujours une très grande propension au doute, ces quelques messages ont eu sur moi beaucoup d’effets.

Une remarque blessante peut vous toucher parce qu’elle comporte une vérité. Mais elle peut n’en comporter aucune et vous toucher aussi simplement parce que vous manquez de confiance en vous, en votre vérité et que l’intelligence de pouvoir se remettre en cause devient là contre productive.

Mais ce matin, j’ai senti que ce message, plutôt que baisser mon estime de moi, m’a donné un regain d’énergie.

Je me suis demandé pourquoi…

Voilà ce qui m’est venu :

Tout dans ma vie me semble m’avoir conduit à ce que je fais aujourd’hui.

L’Amour que j’ai vécu et qui m’a permis d’accéder à mon âme est désormais ce qui me guide. Excusez moi de lui accorder un peu plus de crédit que Monsieur ou Madame x. Surtout quand je comprends que la personne passe du temps à lire un “tapis de conneries”.

C’est l’occasion de repréciser. C’est normal d’avoir du mal de suivre la parole d’un prophète. C’est le principe même .(Je précise, c’est de l’auto dérision et de toute façon, jusqu’à preuve du contraire, même Emmanuel Macron est d’accord que j’écrive ce que je veux)

Je n’ai jamais prétendu arrêter aucune guerre à moi tout seul. Bien qu’il a pu m’arriver de faire un abus de langage pour des tas de raisons liées aux circonstances.

Bon sang, qu’on ne me reproche pas que la vie soit complexe. Pour le coup, c’est au moins pas que moi.

J’ai juste eu l’intuition que je pouvais aider un soldat à poser son arme.

C’est pas une guerre, mais ça compte pour moi.

Peut-être que j’ai déjà réussi d’ailleurs sans le savoir. Peut-être pas.

Peut-être que ma démarche inspirera à d’autres de suivre l’élan de leur âme. Et que cela changera le Monde par des séries causales dont la vie a la science. Et peut-être pas.

Je ne sais pas ce qui est prévu. Jusqu’où j’irais, ce que je ferais. J’ai confiance en cette voix intérieure. Bien qu’il m’arrive de tenter des négociations.

J’ai confiance parce que je dialogue avec elle depuis très longtemps et que j’ai vu se produire à chaque fois ce qui m’apparaissait comme des miracles. Et en même temps, jamais ce que ma tête espérait. C’est pourquoi j’ai arrêté de faire des plans depuis ma comète.

Pour me préparer à ce long voyage, j’ai moins fait de sport que je me suis préparé à ce que l’extérieur ou moi-même appuie sur mes doutes. J’observe que je me suis très bien préparé. Ahahah !!!

Lorsque des personnes manifestent de l’agressivité, du cynisme je crois important de les entendre au-delà de ce qui blesse notre égo. Voici moi ce que j’entends “je te suis parce que ça m’interpelle. Ça vient toucher quelque chose en moi. Un peu inconsciemment. J’aimerais moi aussi croire en l’homme. Mais je n’en suis plus capable aujourd’hui, pour tellement de raisons que je crains que tu ne souhaites pas entendre. Et tout ça me fait mal”.

Évidemment, je crois ce serait mieux de simplement lui poser la question : “j’entends que tu trouves idiot ce que j’écris et que tu trouves ma démarche stérile et je te remercie de ta franchise”.

Je vais être franc moi aussi. Il m’arrive de recevoir des commentaires plus agréables “. “Serais tu d’accord de m’expliquer pourquoi c’est important pour toi de me dire cela ? … Éventuellement sans m’agresser ! “.

Sinon, oui, je crois que tu as raison, statistiquement, que mon acte entraîne la fin de la guerre là bas, je dirais que c’est 1 chance sur 1 milliard.

Mais si on en parle vraiment, tout le monde sait qu’il y a une chance. Ce n’est donc pas “il ne savait pas que c’était impossible alors il l’a fait” comme disait Mark Twain mais “moi je sais que c’est possible alors j’essaie”.

Et si ça ne te dérange pas, je vais continuer.

Le monde est en mouvement. Quoique vous fassiez, vous aurez un impact sur le monde.

Alors la question un peu plus audacieuse, me paraît pouvoir être : “Et toi, quel rôle veux tu jouer dans ce monde ?”

Et oui encore, la plupart d’entre nous ne voient pas ce que la fin de ce conflit changerait pour eux.

Oui “Nous” sommes lâches. (C’est une moyenne, une tendance qui ignore les magnifiques exceptions).

Bien que tous les partis parlent d’unité, ils s’affrontent. Et bien que nous sachions tous que notre sort est commun, pour la plupart d’entre nous s’applique la maxime “loin des yeux loin du cœur”.

Pour te rejoindre encore, je pense souvent à l’histoire de Jésus Christ. Il va à Jérusalem pour libérer le peuple. Il est crucifié par les hommes de pouvoir qui craignent que l’espoir qui libère, se répande. Mais pour moi, il est aussi crucifié parce que le peuple ne s’est pas soulevé pour le protéger.

Je comprends très bien ce fonctionnement de notre nature humaine. Parce que je l’ai vu tant de fois…

Mais il y a quelque chose qui me permet d’avancer malgré cette conscience. Et ça n’est pas explicable. C’est une expérience que j’ai vécu et qui m’a transformé. Je l’appelle l’Amour.

Mes amis, je vous raconte cette anecdote. Parce que je crois qu’à force de suivre les pentes dures et rudes de l’amour (pour reprendre les mots de Khalil Gibran), il arrive un moment où ce qui vous piquait, finit par être un carburant lui aussi pour vous faire avancer.

Alors, si l’Amour vous appelle, suivez-le !

Le dernier mot est à Éléa qui nous invite à respecter le chemin que chacun doit suivre.

Toutes les routes sont bonnes, pourvu qu’on les suivent jusqu’au bout

Et je vous offre en photo une citation de l’évangile dans l’excellent livre de Naomie Alderman, Le pouvoir.

PS : désolé. Pas de récit aujourd’hui. Je vous laisse juge de savoir si c’est une bonne nouvelle et d’en remercier ou non leurs auteurs.

Belle nuit à tous

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